GPECT - Article de presse

D'après l'article de Clémence GRASSI - Les Tablettes Lorraines n° 1453 - Jeudi 1er décembre 2011

A l’initiative de la commission Emploi de l’association Starter, la Maison de l’Emploi du Grand Nancy et le Cnam ont mis en place une Gestion prévisionnelle des emplois et des compétences territoriales (GPECT) permettant de pallier les problèmes de recrutement.
Une opération qui trouvera sa finalité avec la prorogation toute récente du dispositif jusqu’en 2014.
 
Le dispositif ZFU concerne un territoire de plus de 10 000 habitants répartis sur deux sites, le Plateau de Haye qui comprend le quartier des Aulnes à Maxéville, du Haut du Lièvre à Nancy et du Champs le Bœuf à Laxou ainsi que celui des Nations à Vandœuvre.

Les  objectifs de la ZFU du Grand Nancy :

«Un territoire dynamique à soutenir et à développer», selon Ekaterina Mintcheva, chargée d'études à la Maison de l'Emploi du Grand Nancy. Encore faut-il, pour être efficace, en connaître les spécificités.
C’est dans ce but qu'a été lancée une Gestion prévisionnelle des emplois et des compétences territoriale (GPECT), en partenariat avec l'association Starter et le Cnam. «L'idée de ce dispositif est née avec des retours que nous avions de la part des chefs d'entreprises installées en ZFU, ils avaient des difficultés à anticiper le recrutement, à élaborer une réflexion stratégique adaptée à leurs besoins», explique Ekaterina Mintcheva.
 

Adéquation offre et demande

 Une action en trois étapes en direction des entreprises de la ZFU a donc été mise en place : l'analyse économique du territoire, l'identification des filières clés et enfin l'élaboration des plans d'action.

La première phase, en place ce mois-ci, restitue l'ensemble des données nécessaires au diagnostic et permet de dresser un panorama économique des zones de l'agglomération nancéienne. Une étude a permis de déterminer le profil des 800 entreprises installées sur ces zones. Les activités les plus présentes, et qui constituent une  spécificité du territoire de ZFU, sont liées au secteur médico-social, au commerce de détail, â la construction et, dans une moindre mesure, au domaine scientifique et technique. Les secteurs de l'industrie, de la restauration ou encore la banque sont nettement moins représentés. 82% de ces entreprises ont moins de 10 salariés et dans certains secteurs comme la construction ou le commerce de détail, deux sur trois n'en ont aucun. Les demandeurs d'emploi, vivant en ZUS (Zone Urbaine Sensible), sont le principal vivier d'embauche et de compétence pour ces entreprises. Mais il s'agit en grande majorité de personnes ayant peu ou pas de qualifications.

D'où l'intérêt de proposer des formations vraiment adaptées à la demande. Si les grandes structures sont «armées» pour se conformer à l'arsenal législatif, ce n’est pas le cas des TPE-PME, qui n’ont pas toujours les outils adaptés pour se  mettre en conformité avec la loi tout en assurant la bonne marche de leurs affaires.

Et comme le souligne Christian Bataille, responsable compétences et parcours professionnels au Cnam, «le contexte de crise actuel a fait se recentrer certaines entreprises sur le cœur de métier et sur les besoins des clients existants. Cela conduit à des réorganisations internes impliquant parfois la recomposition de certains  métiers». Une initiative qui a reçu un bon accueil des chefs d’entreprise, dont une dizaine est volontaire pour la seconde phase de la démarche qui consiste en la réalisation d’un ensemble de diagnostics stratégiques, portant sur les aspects du management, de l'organisation interne et des processus RH. Avant la mise en place d'actions concrètes prévue pour avril 2012.